Seine-et-Marne - Plantons pour soutenir une production florale bio
Le Slow Flower en progression
En Seine-et-Marne, une agri-fleuriste produit des fleurs écoresponsables qu’elle commercialise sous forme de bouquets champêtres. Sa production florale, composée de fleurs annuelles, bisannuelles et vivaces, est en première année de conversion en Agriculture Biologique. Consciente de l’importance d’une agriculture responsable, elle fait partie du réseau Slow Flower, qui a vocation à soutenir une agriculture plus responsable et à faire évoluer les pratiques de consommation.
Mais qu’est-ce que le Slow Flower ? Sa traduction littérale, « fleur lente », renvoie à un concept à contre-courant de notre société d’aujourd’hui, où tout est optimisé et rapide au détriment de l’environnement. Le Slow Flower est originaire d’Angleterre, fondé sur le constat du commerce non-durable des fleurs. En effet, la majorité des fleurs coupées achetées en Europe proviennent soit d’Afrique de l’Est, soit Amérique du Sud (seconde position). En France, neuf fleurs sur dix viennent de l’étranger. Pourtant, nos horticulteurs français sont bien présents mais ils souffrent de la concurrence des prix. Les fleurs provenant de l’étranger sont produites grâce à de la main d'œuvre pas chère et à grand renfort de produits phytosanitaires.
Le Slow Flower a pour vocation de soutenir les producteurs de fleurs locales et de saison. Notre productrice de Seine-et-Marne en fait partie, elle est également membre du Collectif de la fleur française. Ce collectif, lui-même inspiré du Slow Flower, est une association visant à soutenir les producteurs responsables et leurs savoir-faire agricoles, respectueux de l’environnement. Les membres du collectif produisent à minima 50% des fleurs françaises, locales et de saison. Sur son exploitation d'un demi-hectare, l’agri-fleuriste favorise un système de production durable, en limitant la consommation et les gaspillages de ressources. Ses fleurs sont également cultivées de manière durable avec des engrais naturels et un minimum d’interventions.
Pas d’intrants ni de pesticides, c’est possible !
L'horticultrice veille également à ne pas jamais utiliser d’intrants chimiques ou de pesticides. Pour lutter contre les nuisibles et les ravageurs, elle préfère s’aider d’auxiliaires des cultures, en implantant des haies qui offriront refuge à la faune sauvage. Ainsi, 316 arbres de multiples essences locales ont été plantés afin de favoriser une biodiversité riche et variée : Érable, Cornouiller, Sureau, Troène, Pommier, Prunier, Tilleul, Viorne, Aulne, Noisetier, Charme, etc. Cette haie, constituée d’arbres, d’arbustes et de fruitiers offre ainsi un maximum d’habitats naturels pour la faune. Sans oublier un atout supplémentaire de cette haie qu’est l’effet brise-vent. Dans quelques années, les fleurs seront pleinement protégées des vents d’Ouest et d’Est. Afin de renforcer la protection des fleurs, l’horticultrice a monté un grillage autour de ses parcelles pour bloquer l’entrée aux mammifères nuisibles comme les lapins.
Quels sont les services écosystémiques en jeu ?
Pour rappel, les services écosystémiques sont les bénéfices fournis par la nature à l’être humain sans avoir à les produire. Les services écosystémiques fournis par le projet agroforestier sont :
- Réintroduction de la biodiversité
- Esthétisme du paysage
- Favorise la présence d’auxiliaires des cultures
- Lutte contre les ravageurs des cultures
- Atténuation des écarts de température
Afin de vous immerger pleinement dans ce projet inspirant, nous vous invitons à visionner la vidéo correspondante.